KAI FACT magazine
HISTORY OF KAI vol.5
FACT  No.06


La plus grande crise de KAI
Comment a-t-elle été surmontée ?

 En 1951 les rasoirs jetables légers à longue lame dure sont commercialisés. Ils connurent un véritable succès. Shigeru Endo (Saijiro II), appelé le roi du rasoir, connut une vie très prospère, sur le plan professionnel comme personnel. Il se maria avec Miss Seki, de la ville du même nom, et en 1954 il fusionna deux établissements de vente de Tokyo et Nagoya, et fonda Sanwa. L’année suivante, en 1955 il conquit le marché d’Osaka. En 1958, le fondateur de la dynastie : Saijiro I mourut. Et, Saijiro II prit son nom de successeur. En 1962 il lança sur le marché le « rasoir KAI en forme de T(léger) », et fut récompensé pour cela en 1963 avec la médaille d’honneur du ruban bleu.

 Le groupe KAI continuait ainsi de se développer. Mais, derrière cette réussite, peu de gens savent que Saijiro connut ce qu’il appela « la plus grande crise de sa vie », lord de l’arrivée des Jeux olympiques en 1964.

 En 1962, son rasoir en forme de T occupait de 60 à 70% du marché, le modèle à longue lame à lui seul se vendait à hauteur de 23 millions d’unité par mois. La production des lames Sanwa se développa donc très rapidement pour se trouver dans un état de production à flux tendu. Saijiro était très inquiet de la situation, appela son frère pour améliorer l’organisation des anciennes usines. Mais, les relations de son frère avec le vice-président et le reste de la direction de l’entreprise qui gérait la production jusque là se détériorèrent de jour en jour. En 1963, le vice-président démissionna, et plus de 50 employés sur un total de 327 décidèrent aussi de quitter l’entreprise. À l’époque, le manche du rasoir léger était sous-traité par une autre société, mais celle-ci décida de monter les couts et de changer les conditions et délais de paiements. En 1964, ce fut le moment le plus critique de la société, quand Saijiro reçut l’annonce finale d’une impossibilité de livraison des produits. Saijiro reçut alors des conseils d’un grand ami de son père, le prêtre Itsugai Kajiura du temple Shogen. Le prêtre lui dit alors : « Quand les hommes touchent le fond, ils ne peuvent pas tomber plus bas. Quand tu as de gros problèmes, tout changement de situation ne peut être qu’une amélioration ». Cela aida sûrement Saijiro. Ce dernier avait d’ailleurs prévu, au cas où, de produire lui-même les manches de ses rasoirs, c’est peut être ce qui le sauva. Saijiro établit un processus de production complet, du traitement des matières premières, à la finition. Il travailla sans aucune personne expérimentée, uniquement avec de jeunes employés et pour cela, fit de nombreux tests pour produire le manche idéal.

 Après avoir surmonté ces problèmes et cette crise, le groupe fut plus soudé que jamais. Grâce à cela, Saijiro deuxième du nom dirigea directement l’usine et en améliora le fonctionnement, guidant ainsi à la fois la production et la vente de la société. Plus tard, la société qui produisait des manches vint s’excuser et lui proposer de retravailler avec lui. La réaction de Saijiro fut remarquable, il accepta en disant « Vous nous avez bien aidés dans le passé, et vous avez aussi vos propres difficultés. Mais, j’ai des employés à faire travailler aussi maintenant. Donc, je vous propose d’acheter la moitié des manches à votre société. En échange, oublions tous nos différends ». Il acheta alors la moitié des manches produits par la société. La mission du « made in KAI » d’une qualité exceptionnelle devint de plus en plus importante, et est toujours ce qui permet à KAI de se maintenir.


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